• Eglise Saint-Romain

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XIIe, XVIIe et XIXe siècles

D’après les écrits de M. Arnault, curé de Saint-Romain de 1861 à 1879 puis de Dangé de 1879 à 1906, la construction de l’église de Saint-Romain remonte à la fin du XIIe siècle ; l’abside voûtée en cul-de-four date de cette époque.

Le clocher élevé au XVIIe siècle est remanié au XIXe siècle. À cette même époque, en 1867, les tuiles sont remplacées par des ardoises et l’intérieur de l’édifice fait l’objet de quelques aménagements : agrandissement des ouvertures, pose de vitraux et mise en place des fonts baptismaux.

Le souffle de l’explosion du pont au cours de la Seconde Guerre mondiale a entraîné des réparations qui n’ont toutefois pas modifié l’aspect général de l’église.

 

  • Ancien Presbytère

Place de Saint-Romain

Au cours de la Révolution, le presbytère est vendu comme bien national à M. Maurice, qui devient ensuite le maire du pays. Celui-ci loue à la municipalité le bâtiment qui retrouve sa fonction initiale.

En 1820, la commune achète à son tour le presbytère. Lorsque le dernier prêtre quitte Saint-Romain en 1960, le presbytère est occupé par les services de la mairie puis, après la fusion des deux communes, il est aménagé en 1975 pour recevoir un centre social jusqu’en 2014 où il est aménagé comme Cabinet Vétérinaire.

 

 

 

  • Ferme de La Rivière

1630

La Rivière

La ferme de La Rivière dépendant de la seigneurie de La Fontaine appartient à la famille de Benay jusqu’en 1610, date à laquelle elle est achetée par Benjamin d’Aubéri Du Maurier.

Celui-ci, ambassadeur de France en Hollande, se retire sur ses terres en 1624 et se consacre au soin de ses domaines jusqu’à sa mort en 1637. C’est pendant cette période que la ferme de La Rivière est fortifiée et entourée de murailles dont quelques éléments subsistent de nos jours.

Le curé Arnault affirme que cette ferme aurait été détachée de la terre de La Fontaine et habitée par Jean de Benay. L’écusson, amputé de ses armoiries détruites pendant la Révolution, serait celui des Benay.

 

 

 

  • Château de Piolant

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XVIIe siècle

Le domaine de Piolant est un ancien fief relevant du duché de Châtellerault. La plus ancienne mention connue apparaît en 1090 dans le cartulaire de Saint-Cyprien de Poitiers, qui le cite sous la forme « Rainaldus de Podio Ollant ».

Plusieurs propriétaires se sont succédé, notamment Louise Du Bois, épouse de François d’Aviau, gouvernante des enfants d’Henri IV. Sa petite fille, Louise d’Aviau, épouse en 1628 Jean d’Armagnac, gouverneur de Loudun.

Au moment de l’affaire Urbain Grandier qu’il appelle son ami, le gouverneur lui reste fidèle, le conseille et le défend auprès du roi, comme le montre une quarantaine de ses lettres saisies au domicile d’Urbain Grandier lors de son arrestation.

Par héritage ou acquisition, le domaine est transmis au cours des siècles. En 1824, il devient la propriété de M. Cassin de Kainlis. Issus d’une famille tourangelle, ce dernier est un ami de jeunesse d’Honoré de Balzac ; tous deux habitent rue Royale à Tours et sont pensionnaires dans un collège de Vendôme.

 

 

En décembre 1831, Balzac

écrit à Zulma Carraud « j’irai près de Châtellerault vers le 13 décembre voir mon ami de collège », ce qui laisse penser que Balzac est venu à Piolant.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est habité par une famille d’industriels belges qui participent activement à la Résistance. Un émetteur radio permet d’envoyer des messages. Lorsque Radio Londres annonce « le loup viendra sur les marches du château », les habitants se préparent à recevoir un parachutage sur les landes de Maisonneuve.

En 1960, le château appartient à l’Union nationale des maisons familiales et reçoit chaque année une cinquantaine de jeunes adultes qui souhaitent bénéficier d’une mise à niveau pour le baccalauréat ou se préparer à la gestion des entreprises.

Le château est racheté en 2003 par Béatrice et Franck Chicot, qui y développent une activité de Chambres et Tables d’Hôtes.

 

 

  • Maisons de vigne

De nombreux documents notariés – actes de vente, contrats de mariage ou inventaires après décès – témoignent de l’importance de la culture de la vigne sur les coteaux de Saint-Romain.

Cette culture demande une main-d’œuvre nombreuse qui s’y consacre tout au long de l’année, en particulier pendant la mauvaise saison. Soucieux d’assurer le bien-être de leurs ouvriers et de montrer leur aisance personnelle, les propriétaires construisent des petites maisons qui permettent aux travailleurs de prendre leur repas de midi à l’abri des intempéries.

Celles-ci comportent généralement deux pièces : l’une avec fenêtre, cheminée et sol carrelé pour les hommes, l’autre avec une mangeoire pour le cheval. Le grenier qui surmonte le tout abrite le foin nécessaire à l’animal.

Ces maisons, fort utilisées aux XIXe et XXe siècles, perdent leur intérêt lorsque l’arrivée des vins d’appellation contrôlée fait disparaître les petits vins de pays. Quelques propriétaires s’en servent encore aujourd’hui lorsqu’ils travaillent dans leur vigne ou viennent y faire un feu de sarments pour partager l’omelette ou les châtaignes avec leurs compagnons, tout en parlant de leur jeunesse.

 

 

  • Presbytère

1837

Architecte : Renaudet

Le presbytère actuel a été reconstruit en 1837 selon les plans d’un architecte châtelleraudais, sur l’emplacement de l’ancien presbytère dont les bâtiments étaient jugés en trop mauvais état pour être restaurés.

 

 

  • Salle du Magnolia

1855

Ancienne école de filles

En 1853, afin d’honorer la mémoire de sa fille disparue à l’âge de 19 ans, sa mère décide de faire don d’un terrain qu’elle possède au centre du village et d’y faire construire une école pour l’instruction des filles.

Elle prévoit également une somme d’argent dont le rapport assure le traitement des institutrices et l’instruction de 10 jeunes filles pauvres chaque année.  L’instruction est dispensée par des religieuses jusqu’en 1884, puis par des institutrices laïques.

Après la construction de l’école maternelle en 1977, le bâtiment est aménagé pour être mis à la disposition du club du troisième âge jusqu’en 2014. Aujourd’hui, elle est occupée par les bureaux pour la Communauté de Communes « Les Portes du Poitou ».

 

 

 

  • Mairie

1857

Architecte : Lubac

Place de la Promenade

Construite en 1857 sur les plans d’un architecte châtelleraudais, cette maison bourgeoise est d’abord occupée par la famille de Léopold Drouin, notaire et adjoint au maire, puis connaît différents propriétaires avant d’être achetée en 1978 par la commune de Dangé qui y installe l’administration municipale.

 

 

  • Pont

 

1857 et 1961

Ingénieur : Bricheteau-Morandière

Pont

L’utilité d’un pont sur la Vienne est reconnue lors d’une enquête diligentée par le préfet en 1833, mais le financement est difficile. Il est d’abord question en 1842 de lancer une souscription auprès des habitants de Dangé, de Saint-Romain et des communes voisines, puis en 1852 d’organiser une tombola.

En 1853, l’arrivée du chemin de fer à Dangé augmente le besoin de faciliter la circulation, et la compagnie des chemins de fer d’Orléans propose une contribution financière à la construction du pont.

La première pierre est posée le 2 juin 1857 par M. Bricheteau-Morandière, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées habitant à Saint-Romain. Le 27 septembre 1858, le pont est ouvert à la circulation après une brillante inauguration.

 

Il subit d’importants dommages au cours de la Seconde Guerre mondiale : en juin 1940, les troupes françaises détruisent une arche pour couper la route à l’ennemi, et le 31 août 1944, les troupes d’occupation en détruisent une deuxième.

Le pont en bois provisoirement installé pour permettre la circulation remplit son rôle jusqu’en 1961, date à laquelle le pont est reconstruit.

 

 

  • Eglise Saint-Pierre-Ès-Liens

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1863

Architecte : Lubac

Avenue de l’Europe

Au milieu du XIXe siècle, l’église primitive de Dangé est, malgré de nombreuses restaurations, en mauvais état et s’avère trop petite pour accueillir le nombre croissant des fidèles.

La municipalité vient de faire d’importants efforts financiers pour doter la commune d’équipements modernes lui permettant de participer à l’essor économique et social de la France ; malgré cela, l’équipe municipale, en accord avec le conseil de fabrique de la paroisse, envisage en 1858 la construction d’une église neuve.

Les deux années suivantes sont consacrées à l’étude du projet et à la recherche de subventions et de dons, y compris ceux des particuliers. La démolition de l’ancienne église est effective à partir d’août 1860, et la construction du nouvel édifice commence en janvier 1861, réalisée par M. Moreau, maçon à Preuilly (Indre-et-Loire) sur les plans d’un architecte châtelleraudais.

L’église est livrée au culte le 1er février 1863, la première messe est dite le lendemain par M. Yavid, curé de Dangé, et la consécration solennelle est faite le 1er octobre suivant par Mgr Pie, évêque de Poitiers.

Les vitraux sont offerts ultérieurement par les familles qui souhaitent célébrer un événement familial, heureux ou triste, ou simplement marquer leur pitié.

 

 

  • Laiterie

1897

Rue de Saint-Romain

 

En 1897, le capitaine Jupin épaulé par M. Aucher, notaire et maire de Dangé, fonde une laiterie-beurrerie qui fonctionne sous forme de coopérative. Les sociétaires sont conseillés pour produire un lait riche en crème et lutter contre la tuberculose et autres maladies des vaches laitières.

En 1907, un projet de fabrication de poudre de caséine est abandonné en raison de la concurrence hollandaise, allemande et suédoise, mais la mise en route d’une fromagerie est en même temps étudiée. Son exploitation commence en septembre 1908. Une conserverie est adjointe en août 1911, mais elle est rapidement abandonnée.

Pendant la première moitié du XXe siècle, la coopérative connaît un important développement, le chemin de fer permettant une commercialisation facile sur le marché parisien. La laiterie perd ensuite son indépendance et son caractère de coopérative mais continue toutefois son activité.

Laiterie de Dangé

 

 

Les informations ci-dessus sont extraites du livre: « le patrimoine des communes de la Vienne » éditions Flohic